top of page

Les Molson, bâtisseurs de notre patrimoine

  • Isabelle Mayer, Journal de Québec
  • 15 août 2015
  • 2 min de lecture

(Article proposé par François Coulombe)

Le premier hôpital public, une banque, une première voie ferrée et même un stade: la contribution de la famille Molson au développement économique et au patrimoine architectural de Montréal est loin de se limiter à la bière. Retour sur plus de deux siècles d’histoire.

«Peu de familles peuvent dire qu’elles ont bâti autant à Montréal pendant près de 230 ans, même si beaucoup [de bâtiments] ont été démolis... Les Molson ont légué un écosystème patrimonial», affirme le directeur d’Héritage Montréal, Dinu Bumbaru.

L’histoire de cette famille de bâtisseurs est étroitement liée au développement économique, culturel et social de Montréal, explique-t-il. Les traces de plusieurs générations de Molson sont encore visibles un peu partout.

Source de fierté

Enfant, Geoff Molson se souvient d’avoir découvert ce patrimoine avec son père, Eric Molson.

«L’historien de la famille, c’est notre père, confie-t-il. Quand on allait au football, il nous expliquait pourquoi le stade portait le nom de Percival Molson. Lorsque l’on se promenait en ville, il nous montrait notre première banque, nous parlait de notre monnaie», se souvient le plus jeune des trois frères de la septième génération de Molson à Montréal.

«Cette histoire est une source de fierté pour nous. Nos parents nous ont appris que c’était bien de supporter la communauté qui nous supporte, mais qu’il faut aussi rester très humble», ajoute-t-il.

D’une rare durée

Il ne reste plus rien du premier hôpital général fondé par John Molson, ni du Théâtre Royal ou du luxueux hôtel Mansion House sur le site de l’actuel Marché Bonsecours.

«La très belle villa Torrance, à l'angle de Sherbrooke et Saint-Laurent, acquise par John Molson en 1825, est aujourd’hui devenue une station d’essence», déplore M. Bumbaru. Deux bâtiments exceptionnels demeurent: la brasserie de la rue Notre-Dame et la Banque Molson à l’angle des rues Saint-Jacques et Saint-Pierre, note la spécialiste du patrimoine montréalais Johanne Burgess.

«Ce qui est très rare avec Molson, c’est la durée dans le temps, sur les mêmes lieux, la contribution de la famille dans des domaines variés et leur capacité à transmettre cet héritage», explique la professeure au département d’histoire de l’UQAM.

Comments


Ajouts récents
bottom of page