L'Écosse a voté Non
JILL LAWLESS, DANICA KIRKA
Associated Press ÉDIMBOURG
Les Écossais ont largement rejeté l'idée de l'indépendance face au reste du Royaume-Uni, après un référendum sans précédent qui aura ébranlé le pays jusqu'à ses fondations.
Cette décision évite un divorce après 307 ans d'union avec l'Angleterre et permet à la classe politique britannique de laisser échapper un profond soupir de soulagement - y compris de la part du premier ministre David Cameron, qui était d'emblée sous pression de démissionner si jamais l'Écosse avait décidé de claquer la porte.
Un peu moins de 85 % des Écossais se sont rendus aux urnes jeudi, procurant au camp du «Non» une victoire facile de 55 % contre 45 % pour les indépendantistes.
Le clan du «Non» a écrasé le «Oui» dans la capitale, Édimbourg, en récoltant 61 % des voix. À Aberdeen, le coeur pétrolier de l'Écosse, le «Non» a reçu 59 % des appuis populaires, contre seulement 41 % pour le «Oui». Les indépendantistes ont toutefois triomphé à Glasgow, la plus grande ville d'Écosse, mais cela n'aura pas suffi.
Une majorité d'électeurs ont donc décidé de faire la sourde oreille au premier ministre écossais Alex Salmond, qui les implorait de donner naissance à un nouveau pays, au profit de la sécurité du Royaume-Uni aux côtés de l'Angleterre, du Pays-de-Galles et de l'Irlande du Nord.