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La permaculture: un jardinage alternatif

Par Andréanne Lebel, journaliste

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Rivière-du-Loup – Alain Renaud, professeur d’écologie à l’école secondaire de Rivière-du-Loup a décidé d’appliquer des principes de la permaculture à son jardin afin de cultiver ses propres produits grâce à la biodiversité. Il recrée des écosystèmes restreints afin de favoriser la culture de plantes.

« Je me sers de la nature pour réduire les dégâts des insectes sur mes plants » a-t-il expliqué. Contrairement aux jardins plus traditionnels qui ne contiennent qu’une espèce par rang, le sien fonctionne majoritairement par associations de plantes. Par exemple, il installe des plantes à fleurs à travers les fèves et les petits pois, qui ont aussi besoin de pollinisation. Les espèces s’entraident entre elles et favorisent leurs croissances respectives.

Une autre association typique de la permaculture est le mélange de la courge, du haricot et du maïs. Le haricot permet de fertiliser le sol en y fixant l'azote de l'air par ses racines, le maïs fournit un tuteur pour le haricot, et les feuilles de la courge couvrent quant à elle le sol et en conservent l'humidité.

BUTTES CULTIVABLES

Son jardin est divisé par buttes. Chacun de ces emplacements imite la nature. « C’est de l’empilage de matières naturelles. La surélévation de la surface cultivable réduit le travail à genoux et a moins besoin de désherbage » a-t-il expliqué. Dans le fond de ces buttes, délimitées par des bottes de paille ou des bordures de bois, il dépose des branches, du fumier, des feuilles et de la terre. Ensuite, sur le dessus, il utilise des copeaux de bois et de la paille. « Ces matières conservent l’humidité dans le sol et favorisent l’apparition de divers organismes qui nourrissent le sol et le rendent plus riche. Les vers de terre agissent comme laboureurs, au lieu des machines » a-t-il précisé.

REDONNER UNE DEUXIÈME VIE

Il souligne également qu’il a cessé de faire du compost dans un bac et le fait plutôt directement dans les buttes qu’il prépare. « Elles foulent à toutes les années et il faut ajouter de la matière, mais elles ont une durée de vie d’environ 10 ans. » Alain Renaud se sert de matières gratuites qu’il a à sa disposition, avec la collaboration de son entourage. « Je ramasse ce que d’autres personnes jetteraient. Les vieux sacs de feuilles, les copeaux de bois, de la paille, du fumier de cheval, tout ce qui peut servir à nourrir la terre ». Il rappelle que même les mauvaises herbes peuvent servir à alimenter la terre, enfouies, ces dernières ne repoussent pas.

UN TRAVAIL DE DOCUMENTATION

Au lieu de passer du temps à sarcler et à entretenir son jardin, il examine plutôt les espèces qui s’y trouvent et se documente. Il reste toutefois conscient qu’il est impossible de tout contrôler. Certaines associations de plantes ne sont pas idéales. Cette année, son mélange de poireaux avec les plants de fraises ne s’est pas avéré fructueux. Il note donc dans un calepin ses bons coups, ce qui n’a pas marché, et fonctionne par expérimentations pour découvrir quels mélanges sont productifs.

Alain Renaud souhaite continuer à agrandir son jardin avec le modèle de la permaculture. Il s’est découvert une véritable passion pour ce type de culture, qu’il a commencé à pratiquer il y a maintenant trois ans.

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