Autopsie d’une exécution—Peine de mort démystifiée

Le 12 mai dernier, l'École secondaire de Rivière-du-Loup a eu la chance d'accueillir trois conférencières, Perrine Curé, Colette Lelièvre et Marie-Ève Desmarais, en provenance des bureaux d'Amnistie Internationale situés à Montréal. Cela faisait déjà plusieurs années que le comité Amnistie de l'école attendait leur visite avec impatience.

Durant la journée, elle offrirent quatre types de conférences. L'une d'entre elles, offerte aux élèves de 5e secondaire du programme d'éducation intermédiaire (PÉI), avait comme sujet La peine de mort.

Les avis différaient selon chaque personne. Ceux qui était pour ont amenés des arguments assez convaincants. « Œil pour œil, dent pour dent! ». Ceux qui étaient contre n'hésitaient pas à dire que «La peine de mort est un acte de vengeance. La vengeance ne fait qu'amener des victimes collatérales au crime initial. Elle n'améliore pas les choses, elle ne fait que perdurer la situation.» Tant qu'à elles, les conférencières ont bien fait comprendre le point de vue d'Amnistie Internationale sur la question. «Un meurtre prémédité par l'État, ça demeure un meurtre.»

Pour ma part, je crois plutôt, comme Gandalf l'avait si bien dit dans Le seigneur des Anneaux, «Nombreux sont les vivants qui mériteraient la mort. Et nombreux sont les morts qui mériteraient la vie. Pouvez-vous la leur rendre Frodon? Alors, ne soyez pas trop prompt à dispenser la mort en jugement. Même les grands sages ne peuvent connaître toutes les fins.»

Quoi qu'il en soit, le débat continu, mais un avis avait tôt fait d'en surprendre plusieurs. Le voici: « Moi, les violeurs, tant qu'à les tuer, je préférerais qu'on les torturent... » Si l'on se fit aux statistiques, 60 % des Québécois seraient pour la peine capitale... Est-ce que cela voudrait dire que, dans quelques années, la peine de mort sera de retour au Québec? À vous de voir...

#mort #condamné